Blog de Photographes

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Les Rendez-vous

chaque semaine: 1 photo et un papier...

le concept: la photo doit illustrer le papier, l'autre semaine l'article se basera sur la photographie

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dimanche, mars 2 2008

#2 Histoire d'eau

Et si une balade en barque signifiait plus que tout ce qu’un homme et une femme pouvaient vivre et se montrer par les mots, au fil du temps et de leur histoire.

« On tend une perche ». Il faut un début. 

« On rame ». Difficulté quotidienne, expression populaire qui parle d’elle-même, ici simple pression boisée sur l’eau pour avancer. Aller plus loin. Dans les deux cas le sens est le même, mais avec la chance du plaisir, ou pas.

« On se mouille ». Inévitable conséquence de la traversée du grand bassin. Nos ingénieurs font voler des monstres d’acier à 10 000 mètres du sol, mettent à notre disposition des machines capables de dépasser tout calcul humain, mais la rame qui ne trempe pas ses utilisateurs, c’est l’exigence de trop. Peut-être parce qu’avec les femmes, quoi qu’il arrive, il n’y aucune technique qui vaille. Aimer c’est se mettre à l’eau, même quand on pense flotter.

« On se fatigue ». Il n’y a de traversée qui ne se ponctue d’une pause.

« On débarque ». Vision fataliste et tragico-dramatique de ce qui fait la nature en général. Etre outré de la fin, c’est refuser le changement. Or sans changement, l’homme s’ennuie. S’amuser sans changer, peut-être une solution. Si c’était aussi simple. Inévitablement, il faudra débarquer un jour. Si je refuse de voir ailleurs c’est comme lorsque je me dis que je ne veux pas mourir…je ne suis pas curieux. (cf :l’amour dure trois ans)

Après la balade en barque malheureusement, il faut toujours poser pied à terre.

Heureusement aujourd’hui, c’était un aviron.


Papier: Arnaud Jardin / Photographie: Pierre Dulac

dimanche, janvier 20 2008

#1 Guerre et beauté

On aurait pu vous parler d'amour, de coeurs épris et de belles femmes.
Mais si c'est une partie de la beauté fatale de notre nature, d'autres facettes
quotidiennes, pas toujours perceptibles par nos petits yeux d'humains trop occupés,
sont à explorer. Sommes-nous les seuls à nous battre pour prendre le dernier
- métro - (pistil)? Peut-on oser s'avouer uniques prétendants aux - terres les plus
fertiles - (pollen)?

Les batailles de la nature sont souvent les plus terribles mais quoi qu'on en dise, les
plus constructrices.
Aurait-on bâti la muraille de Chine si les Huns n'avaient pas été aux portes de l'empire
pour la conquête des montagnes orientales? Aurait-on élevé la Tour Eiffel si Paris
n'avait pas été lancé dans la conquête de la reconnaissance mondiale?
Les pyramides seraient-elles sorties de terre si elles n'avaient pas été pour un peuple
la condition sinéquanone à la vie après la mort? Et Victor Hugo, aurait-il écrit ses
Misérables s'il n'avait pas eu besoin de trois sous pour un abri et un peu de pain
au milieu de la lutte pour la République?

La survie et la nécessité font les plus belles oeuvres de la nature.

Et à 15h ce 16 janvier sur la terrasse fleurie, une guerre fait rage.

Photographie: Pierre Dulac / Papier: Arnaud Jardin